Lundi 27 Janvier

Premières impressions
    
Ont participé à l'Atelier : Cécile, Delphine, Dominique, Françoise, Jean, Marie B, Muriel, Sandrine, Sébastien.


 
Ce désert là
Par Cécile

Il y a eu samedi, dimanche et déjà lundi. Il y a eu avant de partir et il y a maintenant. J’ai eu peur. Je n’ai plus peur. Douceur, douceur des couleurs, des formes, de l’air qui passe dans la tente. Dans la tête. Silence de l’écriture, enfin, après le brouhaha des 6 minutes. Des voix. Plus de voix. Claquement de la bâche, roulement du vent. Des déserts périmés. Des déserts d’avant. Des déserts qui ne sont pas celui-là. Ce désert-là, c’est le rythme lent. Marcher doucement. Marcher peu. Pas de performance. Une douce itinérance et les pauses. J’aime les pauses. S’asseoir. Regarder. Se reposer. Se reposer. Se poser à nouveau. Et puis le flot des discussions rencontres. Qui est Jean ? Qui est Muriel ? Qu’est-ce que cherche Sandrine ? Qu’est-ce qui pousse Marie B dans le désert, et Sébastien, et Dominique, et Françoise et Delphine ? Bribes de mots, de parcours, au fil des pas, des kilomètres. Et moi ? Qu’est-ce que je fais là ? La pause. Le confort de la pause. Se poser est un luxe ou une nécessité ? Peut-être un luxe. Un luxe que je m’offre sans savoir pourquoi. Le sens viendra après. Pour l’instant, j’écoute le vent du désert, le mouvement dans les toiles, j’observe les chameaux – qui mangent les écorces de mandarines, qui boivent l’eau du savon, 2 pattes attachées, en toute liberté. Nous aussi on a les deux pattes attachées. Ici, pas question de trop s’éloigner. Le désert-régression, redevenir un bébé à qui on apporte à manger, à boire, un endroit doux pour se coucher, un petit matelas bleu pour s’asseoir ou s’allonger. Presque immobile, l’enfant regarde le monde, découvre, tout est nouveau. Apprendre à nouveau à se laver les mains, à s’endormir en oubliant la peur. Se laisser bercer par le bruit du vent. Les dunes et le ciel sont le motif. Etre propre redevient toute une affaire. Naître à nouveau. Comme le soleil ce matin.




Regarde !
Par Jean

Regarde, ils ont complètement réaménagé le désert !!!
Avant, il y avait une dune là, là et là.
Mais maintenant, ils ont mis les dunes ici, ici et ici !
Ça surprend mais c’est mieux, je crois. Par exemple, avant, il fallait escalader là pour aller jusque là. Et bien, aujourd’hui, tu peux passer directement ici. C’est plus rapide !
Autre exemple, pour monter sur cette dune, tu devais passer par là. Il fallait beaucoup de temps. Et bien, maintenant, tu peux y aller directement en passant par ici. Tu vois le temps gagné !!! C’est dingue.
Bien sûr, il y aura les sceptiques, les contres qui trouveront que c’était mieux avant. Mais je suis certain que la majorité sera satisfaite, surtout ceux qui font le chemin tous les jours !
Mais tout ça, ça a un coût. Il faudra du temps pour rentabiliser ces investissements. Ce sont les générations futures qui seront les vrais gagnants ! Heureusement que le gouvernement pense sur la durée. C’est le désert du future qui assurera le développent désertique qu’il nous faut. Le nouveau désert, c’est le désert du futur !
La faune sera un peu déstabilisée, je crois. Mais, sur la durée, tout le monde sera gagnant.
Vive le désert.
Vive le désert du futur !!!


Partager l'immensité
Par Marie B

Le désert se déroule sous mes pieds, rose, ocre, avec ses formes arrondies, presque à l'eau de rose. Je suis là et le désert m'accueille.
Je me sens appartenir aux dunes, grain de sable qui se mélange aux autres grains de sable. 
Je ne suis pas seule. 
Il y a le vent. 
Il y a le silence. 
J'écoute enfin le silence.
J'ai déjà oublié le bruit de la ville, le chahut de l'immeuble, le sifflement de la chasse d'eau.
Je m'y fait vite à la tente berbère, aux nuits à la belle étoile, au duvet déplié sur le matelas bleu. Je m'y fais vite au silence.
Mieux m'appartenir pour être plus disponible à l'autre qui marche et chemine à mes cotés. On ne se connait pas et pourtant on échange au plus profond de soi avec calme et sérénité. 
Je sais bien que je me parle et que le monde me parle. 
Je sais bien que notre voyage est un voyage intérieur.
Je sais bien que le temps m'appartient et qu'il se disperse autrement. 
Je sais bien que je suis là avec moi et avec vous.



Le point de départ
Par Delphine

Comment revenir au point de départ ? Après avoir parcouru le ciel et une partie de l’Afrique, s’être baigné dans la foule de la ville ocre et pris les routes escarpées de la montagne enneigée, nous sommes là.
Le bain de lumière, de sable, les formes arrondies, le sable comme la neige tellement blanc et lumineux sur les photos, le ronflement des dromadaires/chameaux et la douce musique du silence.
Retour, car nous retournerons à la ville, nous réentendrons la foule s’agglutiner autour des musiciens et des charmeurs de serpents. 
Mais avant nous sommes là, présents dans chacun de nos pas. Nous retournerons vers la piste et les 4X4 ensablés. Nous parcourrons les kilomètres et les routes escarpées.
Mais avant nous sommes derrière la brise et le froid de la nuit, bercés par le silence du milieu du jour, les paroles échangées aussi. Celles qui rappellent le lointain monde que nous avons quitté : la foule et le bruit, la pluie et la pollution.
Seul le chameau/dromadaire sait cela, car il en a vu passer des voyageurs perdus au milieu du rien et de l’infini. Il en a entendu des histoires du monde lointain. Il sait ce que viennent chercher les voyageurs perdus. 
C’est ce bain de silence, ces mandarines juteuses, ce thé trop chaud et sucré.
Il sait que sa vie n’est faite que de la rondeur des jours, la rondeur des dunes, la petitesse du grain de sable.
Il sait tout cela mais ne le dit à personne, à part peut-être à son ami le chamelier, le sage du désert qui connaît aussi très bien les secrets des voyageurs perdus qui croyaient trouver au milieu du désert une oreille attentive aux histoires du monde lointain.
Le dromadaire/chameau connaît maintenant toutes les histoires, connaît la peau juteuse des mandarines.
Le chamelier, ce sage ne répète à personne ce que le chameau/dromadaire lui a dit.  
C’est au fond du sable qu’il crie ce qu’il sait et le vent emporte les paroles légères. C’est ainsi que les dunes sont rondes, striées par le vent qui souffle et nous rafraîchit.
Et toutes les paroles s’envolent dans le bain de lumière et de sable jusqu’aux étoiles à la nuit tombée.



Rêve éveillé 
Par Muriel

Joyeux, c’est le premier mot qui me vient à l’esprit et qui fera chanter ma plume aujourd’hui ! Plongée au milieu de ce festival de couleurs qui rappelle les feux d’artifices, j’écoute le stylo de mes comparses glisser sur le papier. La mélopée m’interpelle, un souvenir remonte, «il ne faut rien s’interdire » a dit Marie B. Je me lance. 
Nous sommes en juillet, il fait une chaleur écrasante - écho certainement au coup de soleil qui sévit sur mes bras brûlants présentement – M. est assise sur un rocher, les pieds plongés dans l’eau transparente d’une cascade venue tout droit des sommets. Elle lit. Le roman s’appelle Harmonie. Il l’emporte en Inde auprès de sages étrangers qu’elle brûle de pouvoir un jour rencontrer. Les parfums d’encens attisent sa narine. Le Gange et ses cérémonies sont là, tout près. Elle lit et la sérénité du lieu qu’on lui conte s’échappe des pages et monte en elle, comme un nectar sublime, une musique qui caresse. Elle en est reconnaissante. Soudain, une goutte d'eau gelée vient s’écraser au creux de son cou. Quelqu’un l’éclabousse, elle sursaute, lève la tête, prête à morigéner celui ou celle qui l’oblige à s’extraire de ce rêve éveillé. Elle avait pourtant choisi l’endroit pour son éloignement du monde ! 
Mais, elle n’en fait rien car face à elle, se profilent un visage adorable, des yeux remplis de malice et un sourire à faire pâlir la beauté même du désert. C’est E., sa fille qui se tient là, silhouette longiligne dans l’été étincelant. Elle savait que M. s’isolerait pour terminer le chapitre dont elle lui avait parlé la veille. Elle la salue d’une apostrophe taquine. M. s’interrompt. Son amour est là, il ne manque rien. La jeune fille s’assoit près d’elle, se cherche une place confortable puis s’allonge enfin. Sa tête repose à présent sur les genoux de sa mère qui la reçoit, une joie indicible vissée au cœur. M. ne l’oblige en rien. Elle sait que sa fille n’aime pas trop lire. Elle reprend sa lecture, osant à peine bouger pour ne pas rompre le partage. Soudain, une parole s’élève : « maman, tu peux me lire à voix haute la fin du roman ? ». M., ravie de la sollicitation, s’exécute. Une heure s’écoule ainsi. Quelques badauds croisent le duo mais nul ne le dérange. Leur silence plein de respect concourt lui aussi à la magie de l’instant qui, à jamais, restera gravé. 
Les jours qui ont suivi sont devenus cérémonial. Le lieu, sorte de temple sacré où chaque jour, l’enfant est venue écouter la voix de sa mère, au rythme d’une histoire en partie inventée. 
Plus tard, l’une et l’autre y sont, seules ou ensemble, revenues et pas une (M. l’espère...) n’a oublié la joie de cet instant d’amour-l



Rivka s’en va
Par Cécile

Rivka est partie vers le sud mystérieux. Coup de tête, coup de chance, coup de théâtre. Elle a tout décidé en une semaine. En si peu de temps, impossible d’appeler papa, maman et tout le tremblement. Elle n’a rien dit à personne, mais elle a laissé un message sur son répondeur téléphonique. « Je m’absente 3 mois et ne serai pas joignable pendant toute la durée de mon absence ». Saturée de bruit, saturée de la vie de bureau, elle a eu la certitude de s’être bien trop longtemps baignée dans la foule et l’agitation de la ville. Le vent emportant les paroles légères, il n’est resté que l’essentiel. Partir. Seule. Au sud. A bien y réfléchir, Rivka sait que ce n’est pas une décision à l’emporte-pièce. Elle sait que la pyramide de bagages se construit peu à peu. La grande affaire étant d’accepter le deuxième temps : se délester de trop lourds bagages. La tentation de la fuite, c’est la tentation du nomade : ne rien posséder ou presque, faire de la route le sens de sa vie. Elle pense à ses ronchonneries, à l’aigreur qui la guette, là, de plus en plus près. Si je pars, se dit-elle, tout le monde sera gagnant. Ses collègues, contraints de prendre de plus en plus de pincettes avec elle ; son voisin du dessus contre lequel elle tape rageusement son balai lorsqu’il rentre à minuit passé et commence par allumer sa musique à fond. Et l’autre, là, qui ne sait pas ce qu’il veut, si bien qu’elle non plus ne sait plus ce qu’elle veut. C’est le cœur joyeux qu’elle s’est rendue sur Internet pour réserver son billet. Elle veut vivre autrement pour un temps. Etre silence. Elle met la bouilloire sur le feu. Ce n’est pas l’heure du thé, mais Rivka ne se soucie plus des convenances.



Orly
Par Sébastien

S’être baigné dans la foule de la ville et se retrouver seul. Je suis agent d’accueil à Orly, tous les jours, je vois la pyramide de bagages à construire. C’est joyeux. Je vois les passagers arriver et revenir. Tiens voilà un grand spéculateur. Le désert de ses pensées se déroule. Il devrait méditer cette phrase : « Le vent emporte les paroles légères ». Et puis arrive un travailleur africain. En le voyant, je pense au sud mystérieux. Il y a trois semaines que je fais ce boulot. En si peu de temps, j’en ai tellement appris. Mon chef d’équipe me l’avait dit : « Si vous travaillez bien, tout le monde sera content ». J’aime ce métier car je suis tout le temps debout, perpétuellement en mouvement. Avant, j’étais dans un bureau et je marchais très peu durant la journée. Et je parle à tout le monde, j’ai oublié le surnom que m’avaient donné mes potes, être silence. Autrement, je joue du saxophone le soir dans un club de ma banlieue pourrie. Avec mes amis, on rêve de monter un business de pierres précieuses. J’économise pour ça mais mes futurs associés flambent tout leur salaire : jamais on ne réunira la somme nécessaire. Je suis quelqu’un d’euphorique, je suis constamment de bonne humeur. Ça inquiète même mon médecin qui a peur que je devienne hypersensoriel. Je suis parti l’an dernier au Sénégal et j’ai découvert le tiéboudien, la plat national. Je m’en fais tous les soirs, je m’en gave. J’invite les voisins et l’on se fait de vrais festins, le tout arrosé de jus de raisins. Le mois prochain, je pars au Maroc pour deux semaines dans le désert. Je fais ça pour me ressourcer et essayer de faire le point dans tous les objectifs que je me fixe. Je crois très fort à un esprit supérieur qui pourrait nous donner la clé de la vie. Je lis le soir des ouvrages ésotériques. Mon père me dit que ça va me rendre fou mais j’y crois dur comme fer. C’est ma bouffée d’oxygène. 


La route s'enfonçait dans le désert brûlant...
Par Jean

La route s’enfonçait dans le désert brûlant, un peu mystérieux, un  peu inquiétant mais tellement attractif.
Je m’engage avec enthousiasme et appréhension … 
La route, au départ confortable, est devenue un petit chemin sinueux et escarpé. Mon véhicule ralentit, s’enlise et s’arrête, bloqué par le sable. Loin du monde. Loin du tout. Tout sauf moi.
J’attends un peu, beaucoup, passionnément un autre être humain qui pourrait me secourir. Ayant suffisamment attendu, en vain, je poursuis mon voyage … à pied. Toujours dans l’espoir d’apercevoir quelqu’un. J’espère un peu, beaucoup, passionnément. Mais ça tarde … 
Ayant suffisamment espéré, je m’assois, et réalise que je peux toujours espérer assis.
Au loin, au très loin, j’aperçois un  nuage de poussière s’approcher de moi. C’est certain, on vient. Je réajuste ma tenue pour accueillir mon passant. Arrivé à ma hauteur, mon passant dévoile sa personnalité. Il s’agit d’un petit homme en habit de prince qui voyage sur un mouton, avec une rose à la boutonnière. Ce petit prince décélère et gare son mouton sur le coté. Alors, le petit prince me propose une place sur son mouton, et nous poursuivons notre route vers la civilisation.
Il me dépose à l’entrée de la ville sans y entrer (ce petit prince n’aime pas les villes). Je rejoints la gare où je monte dans le premier train qui me ramène chez moi. 
Quelle aventure. Mon petit prince m’a sauvé. Je suis vivant !!!


Le voyage du chameau/dromadaire
Par Delphine

La pyramide de bagages se construit. Les valises s’amoncellent et tombent de tout côté. Le chameau/dromadaire sait qu’il doit porter et porter encore. Les valises sont maintenant accrochées.
Le sud mystérieux appelle le chameau/dromadaire. Yala lui crie-t-on dans les oreilles pour qu’il avance plus vite, mais ici le temps est long et emporte les paroles légères.
Le chameau/dromadaire est joyeux, il borborygme avec ses compagnons de route et trace dans le sable des pas millénaires.
Le désert se déroule indolent comme sa bosse unique et poilue.
Etre silence tel est sa devise, malgré quelques vrombissements dignes d’une voiture diesel.
En si peu de temps il a déjà parcouru l’Atlas et les dunes du Sahara. Il ira un jour jusqu’à la mer et peut-être après s’être baigné dans la foule de la ville, même si ce n’est pas tout à fait l’heure du thé, il s’invitera à la table de joyeux fêtards de la place Jamaa el Fna.
Maintenant il sait que l’on peut vivre autrement.
Tout le monde sera gagnant : le chameau/dromadaire aura quelques photos souvenirs dans le journal local et le chamelier sera fier de lui et de ses congénères.
Car il faut marcher peu pour ne pas trop se fatiguer et prendre le thé à l’heure prévue.



Saute-mouton sur les dunes 
Par Muriel

« Ce n’est pas tout à fait l’heure du thé » et pourtant... pourtant les chameliers s’affairent déjà ou peut-être est-ce Abou, le droma, qui gigote bruyamment là-bas ? Qu’importe... ils font trembler le silence, ce silence venu de loin que l’on vient chercher comme un trésor. Ce silence qui vient réveiller des souvenirs d’enfance, d’itinérance, d’intime errance. 
Intimité de l’errance qui fait en si peu de temps parler l’enfant que l’on garde jalousement à l’intérieur pour ne pas qu’il s’abîme. Ici, nulle crainte de lui faire mal ou de le faire pleurer, il peut en toute liberté courir, chanter, crier, jouer, glisser sur les dunes comme on saute dans les flaques sans redouter d’être grondé. Ici, tout est jeu. Le soleil rit, Le vent chante, la tente danse, ses pans colorés chatouillent les dos de ceux qui s’y appuient pour se reposer. Le désert enchante et ré-enfante celui ou celle que nous fûmes.
En son sein, nous redevenons, tour à tour, sales gosses, voyageurs intrépides, trekkeurs rêveurs ou bien sages aux cheveux sable... Le désert est un ami avant d’être un espace aride. Il se déroule comme tapis, adoucissant nos blessures, accompagnant nos doutes, glorifiant nos joies. Il n’est pas ce gourou vainqueur nous vantant un monde où « tout le monde est gagnant ». Il est un passeur, un déclencheur d’émotion. Il fait partie de nous comme le silence fait partie de la prière du moine. Il est eldorado. Il est offrande. Il est celui qui touche, qui dérange, qui bouleverse. Il EST celui que l’on n’attend pas ! 



Marchez peu mais Joyeux !
Par Marie B

Marchez peu mais joyeux ! C'est en grosses lettres noires sur un « flyer » rouge à l'entrée du désert. Des voyageurs lisent la consigne sans y croire. On leur avait dit : « De la marche dans le désert avec des chameaux. » Mais ils ne s'attendaient pas à cette injonction. Abasourdis ils ralentissent le pas, le sac à dos bien ajusté sur les épaules, les chaussures soigneusement lassées, ni trop serrées ni trop lâches. 
Les dunes à perte de vue.
Le souffle du vent, celui qui emporte les paroles légères.
Et le silence.
Les pas ne résonnent pas, ils s'enfoncent dans le sable et tracent un nouveau chemin. 
Ce n'est pas encore l'heure du thé.
Ils vont continuer à avancer.
Tout le monde sera gagnant. C'est ce qui se murmure dans le vent des dunes. 
Et les mots flottent portés par le souffle et les mots se déposent aux oreilles des voyageurs et le temps gagne du temps.


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